Voyage en Ukraine 1er au 24 août 2003. Claude.

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 1er août

Arrivée à l’aéroport de Kiev-Borispol. Le vendredi 1er août vers 15h.  Le ciel est nuageux et il ne fait pas une température excessive   +24°  alors qu’à Paris la canicule a déjà commencé…

(climat tempéré continental ou continental tempéré)

L’aérogare est toute petite, un seul grand bâtiment. Les voyageurs descendent de l’avion directement sur le tarmac où  attend un large bus à plancher bas. Je pensais qu’il n’y avait ça que dans les films... des années 60’. J’ai le sentiment de voyager dans le temps.

Formalités douanières. Dans la file d’attente je surprends la conversation de deux français à peine trentenaires. Ils sont tout fébriles devant la beauté de trois jeunes ukrainiennes sur la file voisine. Effectivement. Elles sont belles, grandes, élancées, élégantes. On raconte que les sculpteurs grecs de l’antiquité prenaient des femmes de cette partie de l’Europe pour leurs aphrodites. L’attente ne dure pas. Je ressors dans l’espace de récupération des bagages. Mon sac à roulettes récupéré, je me dirige vers la sortie en observant la direction que les gens prennent car je ne comprends pas le cyrillique. Je me sens un peu niaiseux comme disent les Québécois !

Un large couloir avec 2 portes battantes qui s’ouvrent et je découvre 500 personnes massées en une sorte de haie d’honneur murmurante, les yeux écarquillés dans ma direction à la recherche d’un voyageur.

En principe je suis moi aussi attendu. Lida S. s’est proposée de venir m’attendre à Kiev et de me « mettre » dans le train pour Cernivci le lendemain. Nous conversions sur Internet depuis quelques mois et nous avons échangé nos photos. Je reconnais Lida au moment où ses yeux rencontrent les miens.

A peine sortie de l’aérogare et nous sommes assaillis par des chauffeurs de taxi en quête de clients. Ils sont insistants mais pas agressifs. Nous allons boire un café et une sorte de vodka-orange dans un café voisin.

Nous conversons en anglais. Celui de Lida semble vraiment basique. En réalité, elle n’a pas souvent eu l’occasion de pratiquer, son anglais est un peu rouillé, mais les mots lui reviennent vite au fil des heures. Nous quittons Borispol en Taxi après avoir changé 100 euros.

70 grivnas la course c’est un peu excessif mais Kiev est assez loin. Lida s’imagine peut-être que je roule sur l’or ? En fait, je l’apprendrai plus tard, il existe un bus entre la gare de Kiev et l’aéroport qui coûte moins de 20 grivnas. L’expérience du taxi ukrainien est toutefois une bonne entrée en matière... Le taxi double sur les lignes blanches, emprunte la file de gauche et prend des risques pour éviter les bouchons et aller aussi vite que possible. J’imagine que les taxis ont longtemps été les rois du bitume kievien mais les temps changent et ils doivent s’accoutumer à partager la rue avec de plus en plus de voitures.

Nous décidons de descendre à la gare afin d’acheter mon billet pour le lendemain. De l’extérieur la gare de Kiev n’est pas très jolie mais l’intérieur est impressionnant avec un plafond très haut et des lustres gigantesques. La gare a connu plusieurs extensions d’où plusieurs architectures qui se chevauchent. Les salles d’attentes sont immenses.

Je dois partir rejoindre un autre correspondant Internet à Cernovci: Dima Sh.

Je retrouverais Lida dans 12 jours à Kharkov. L’attente aux guichets est longue. Les gens sont patients. Il n’y a pas d’énervements malgré la fatigue –habitués, endurants-. Est-ce le tempérament slave ou l’héritage de l’ancien régime communiste ?

Enfin nous sortons de la gare à la recherche d’un toit. La place devant la gare est très animée. Des chauffeurs de taxi en quête de clients, des groupes qui s’attardent, la foule ordinaire des gens pressés. Nous repérons quelques dames qui proposent un logement. Nous nous accordons avec une baboushka qui propose de nous faire visiter son appartement. Les relations entre les gens sont assez affectives. On s’appelle vite par son prénom. Les abords des immeubles ainsi que les parties communes sont assez sales  mais l’appartement est confortable. Lida l’a négocié en dollars. Une nuit pour 25 dollars. De quoi arrondir le revenu du couple de retraité qui s’en occupe ! Par comparaison, le salaire d’un prof est de 60 dollars.

On décide de retourner en ville pour voir briller la place de l’indépendance. Un taxi fou, qui doit faire du 90 à l’heure et brûle quasiment tous les feux, l’autoradio à fond, nous conduit rapidement.

Le soir, Kiev by night me paraît belle et insouciante. Beaucoup de gens se promènent sur les larges trottoirs. Des jeunes rivalisent à un Karaoké (très en vogue) et partout des étalages proposent des boissons et des cigarettes. La place de l’indépendance grouille de jeunes. Des petits groupes discutent en riant d’autres chantent au son d’une guitare. L’ambiance est vraiment détendue. Lida veut me montrer le Dniepr qu’on peut voir depuis un vaste panorama à 300 mètres. Au passage, j’admire le monument pour « l’amitié entre les peuples » Arche monumentale héritée de l’ère soviétique.

Nous rentrons et assistons à un feu d’artifice pour célébrer un mariage dont la noce a lieu sous des grandes tentes sur une pelouse publique. Il est minuit, un magasin est encore ouvert. Lida prend des raviolis pour le petit déjeuner et moi je craque pour un paquet de Camel à 2, 75 grivnas soit un demi euro le paquet ! Pas étonnant que la contrebande soit active avec la Pologne !

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